Si les principaux acteurs de la colonisation furent le Royaume-Uni, la France, les Pays-Bas, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et la Belgique, l’ensemble de l’Europe en a profité sur le plan économique et financier. Face aux nombreuses exactions commises et à une décolonisation souvent sanglante, qu’en est-il du travail de mémoire et de la reconnaissance des oppressions ? Ne serait-il pas temps de s’excuser et d’indemniser, comme le réclament de plus en plus de victimes, d’historiens et de politiques ? Vox pop a mené l’enquête en Belgique, où les métis nés dans les anciennes colonies demandent réparation à l’État : ils ont été à l’époque arrachés à leur mère et victimes de ségrégation.
Puis, Nora Hamadi s’entretient avec Kalypso Nicolaïdis, professeure en relations internationales à l’université d’Oxford et responsable du groupe de travail sur le colonialisme, et Bruno Sena Martins, anthropologue et professeur à l’université de Coimbra, au Portugal. Enfin, place aux correspondants de l’émission : Abdelkader Benali explique qu’aux Pays-Bas de nombreux citoyens ont encore la nostalgie de "l’empire perdu". Johannes Kulms, lui, ouvre une fenêtre sur l’Allemagne, où l’on veut cesser d’honorer d’anciens colonisateurs.